Luminothérapie : vieillissement, troubles du sommeil et horloge biologique

Luminothérapie : vieillissement, troubles du sommeil et horloge biologique

 

Avec l’âge, l’horloge interne du corps qui coordonne la physiologie humaine avec la journée de 24 heures s’affaiblit et montre quelques signes de dysfonctionnement. Les personnes âgées ont tendance à se fatiguer avant le coucher du soleil… mais aussi à se réveiller trop tôt, avant que leur corps n’ait eu le temps de récupérer. Les troubles de sommeil qui gênent généralement les séniors n’impactent pas seulement leur confort. Ils sont la cause d’une altération progressive de la mémoire, d’une perturbation du métabolisme et même d’une accélération du vieillissement prématuré. La luminothérapie semble proposer une réponse pertinente à ce problème de santé.

La luminothérapie pour normaliser les habitudes de sommeil

Les sexagénaires et les septuagénaires se fatiguent souvent à 17 ou 18 heures, puis se réveillent à 2 ou 3 heures du matin. De nombreux restaurants proposent des menus spéciaux pour les « seniors » à partir de 15 ou 16 heures afin d’accommoder les clients les plus âgés. A 70 ou 80 ans, les rythmes circadiens peuvent se dérégler, et certains seniors perdent la capacité à maintenir un cycle veille-sommeil fonctionnel. Ce phénomène est particulièrement visible dans les établissements de soins de longue durée où les résidents peuvent être retrouvés endormis à toute heure du jour ou de la nuit.
Des études indiquent que la luminothérapie peut remédier au syndrome du réveil précoce chez les personnes âgées en faisant passer l’horloge biologique à un horaire de sommeil nocturne normal. Les personnes âgées ayant des habitudes de sommeil fragmentées peuvent également bénéficier de la luminothérapie, qui semble améliorer l’amplitude des rythmes circadiens.
D’autres études indiquent que la luminothérapie peut aider les personnes âgées à rester plus alertes pendant la journée, et à réduire ou prévenir l’ « errance nocturne » ainsi que la somnolence diurne qui compliquent les soins, notamment pour les patients âgés atteints de la maladie d’Alzheimer ou d’autres formes de démence. La réduction des perturbations du rythme circadien grâce à l’utilisation de la luminothérapie, à travers une lumière blanche dont le spectre imite celui du soleil, peut entraîner une amélioration de l’état cognitif et de la qualité de vie dans les premiers stades de la démence de type Alzheimer. C’est sans doute l’une des pistes les plus prometteuses pour prévenir et soigner les états de démence depuis des décennies.

La luminothérapie à basse intensité pour préserver le cristallin

Des changements physiologiques se produisent dans l’œil avec le vieillissement. Le cristallin de l’œil jaunit progressivement après 40 ans, ce qui limite la quantité de lumière bleue qui atteint la rétine. L’étendue du filtrage de la lumière bleue par le cristallin jaunissant continue à augmenter avec l’âge. La nébulosité accrue du cristallin et de la cornée qui se produit avec le vieillissement entraîne également une augmentation de l’éblouissement par les lampes de thérapie dite à « lumière vive » ou « lumière bleue », et la plupart des personnes âgées trouvent l’exposition à ces lampes difficile à tolérer.
En outre, le système de réparation sophistiqué qui protège la rétine des dommages oxydatifs induits par l’exposition à la lumière bleue diminue avec l’âge.L’exposition aux lampes de luminothérapie, en particulier les longueurs d’onde bleues, augmente le risque de lésions rétiniennes et de cécité. Le danger de la lumière vive est d’autant plus grand que la plupart des personnes âgées ont des lésions rétiniennes importantes et que beaucoup prennent des médicaments photosensibilisants. À l’âge de 75 ans, un nombre important de personnes ont des problèmes de vision dus à la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA), et cette proportion augmente avec l’âge.
Les lampes thérapeutiques à basse intensité apportent une réponse pertinence à ce problème, puisqu’elles sont aussi efficaces qu’une lumière vive pour réguler l’horloge biologique humaine et n’émettent pas de lumière bleue. Cette technologie fournit une lumière sûre et confortable qui n’est pas filtrée de manière sélective par la lentille jaunissante, ce qui maintient son efficacité tout en restant facilement tolérée par les personnes âgées.
Elles ne sont toutefois pas destinées aux personnes moins âgées, bien portantes, et qui ont des problèmes de déprime saisonnière, de sommeil ou encore d’humeur pendant la saison froide. Ces dernières doivent plutôt s’orienter vers des lampes de luminothérapie puissante (environ 10 000 lux) imitant le spectre de la lumière du soleil. Pour aller plus, lisez l’article « les lampes de luminothérapie expliquées sur Wizza.fr.

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